Repère de Stéphania dans la forêt

Stéphania avançait dans la noirceur da la nuit, sans aucune peur. Son pas était feutré, on ne l’entendait presque pas. Sa longue cape frôlait le sol dans un éternel bruissement, ressemblant étrangement à celui des feuilles qui craquent. La lune était haute ce soir, et les étoiles semblaient briller plus que jamais. Les bruits de la nuit se confondaient encore et toujours, ce qui créait une atmosphère des plus ténébreuse, le genre qui provoquait la peur chez les êtres humains, qui n’osaient plus trop venir se promener puisque la prédateur veillait toujours à ce qu’ils ne reviennent pas dans leur village. Avant, elle tuait pour le simple de se nourrir, parce que c’était essentiel à sa survie. Désormais, à ses yeux, les autres vies n’avaient pas plus de valeur qu’un vieux cadavre. Elle tuait pour le plaisir, le sentiment de supériorité qui l’habitait lorsqu’elle entendait le cri devenue si doux de ses victimes. Elle adorait voir la dernière étincelle de vie quitter leur regard, comme un feu qu’on éteins, comme le vent qui meure brusquement. À cette seule pensée, elle exulta d’une joie qu’elle ne chercha pas à cacher, l’envie de mordre et de faire souffrir venait de la reprendre. Justement, elle approchait d’un petit village, les victimes seraient plus faciles à trouver et à approcher. Les humains pensaient avoir développés de solides défenses contre elle, mais plus il en faisait, plus cela aguichait son appétit et elle devenait alors impossible à arrêter. En un sourire, elle dévoila ses longues canines et s’approcha près de la barricade de l’endroit. Son allure et ses vêtements se chargerait du reste, il ne lui suffisait que de trouver une proie vulnérable, les hommes étant généralement beaucoup plus attiré que les femmes. Un roulement de hanche, une démarche aguichante et déjà, elle avait séduit le premier venu, qui la suivait sans broncher au plus creux de la forêt.

Elle le regarda, une lueur flamboyante au fond des yeux, énigmatique. Elle tendit son bras, et du bout du doigt, lui fit signe d’approcher. Lorsque le jeune homme fut assez près d’elle, son souffle se coupa. Toujours habillée de manière à la fois élégante et vulgaire, cette fois-ci, elle s’était surpassé. Toute de cuir vêtue, ses vêtements était presque une deuxième peau. Son pantalon suivait parfaitement les courbes invitantes de son corps, en plus rehaussé de deux longues ouverture sur le côté, retenu comme dans une tentative bâclée par des lacets de cuir qui laissait quand même plus de la moitié de ses jambes dénudée. Elle portait aussi un corset sans manche en cuir avec une encolure dans le dos qui descendait jusqu’à la naissance de ses reins, et de longs gants de cuir, ainsi que des bottes fabriquées de la même matière. Ses longs cheveux étaient légèrement vagués et les ombres s'amusaient dedans, comme dans un fleuve noir. Comme elle adorait se donner en spectacle avant se mordre, elle fit courir un halo d’une blancheur immaculé sur le contour de ses corps, ce qui lui donnait l’air d’un ange. Chargée de l’électricité dont elle venait de s’abreuver, elle approcha le jeune qui glissa une main sur sa hanche et la pressa contre lui.

Elle l’embrassa fougueusement en le poussant contre un arbre. Elle exécuta une danse digne d’une fille de joie, enroulant et frôlant tous les membres de son corps dans une grâce qui lui était propre. Même sans son pouvoir, elle exerçait une attraction parfaite sur les hommes. Comme elle sentait qu’il en voulait plus, elle refusa ses avances d’un autre baiser enflammée. Sa seule source de plaisir résidait dans le cri de douleur qu’il pousserait et dans aucune autre chose si inutile qui semblait exciter les humains. Elle passa une main tendre sur son visage, glissa son visage au trait parfait dans son et explora le tout avec sa langue. Il posa ses mains contre ses hanches, la pressa encore plus contre lui. Elle profita de son geste sans lui faire connaître ce qu’elle s’apprêtait à faire. Après tout, les derniers moments de son existences devraient être les plus beau. Le jeune homme gémit lorsqu’elle lui mordilla le lobe d’oreille. Elle déposa une foule de baisers papillonnants le long de la veine qu’elle mordrait dans quelques instants. De sa main droite, elle caressait sa nuque dans de petits mouvements circulaires et sans d’autres manières, enfonça ses longues canines dans son cou, lui arrachant un bref cri. Il était déjà presque mort, ou trop faible pour protester. Rageuse, elle repoussa violemment son corps inerte, qui s’écroula le long du tronc d’arbre. Ses sourcils froncés dans une mimique presque amusante, elle lui tira la langue à la manière des enfants et essuya le sang qui coulait le long de son menton. D’un pas outragée, elle ne prit même pas la peine de ramener le corps dans le village. De toute façon, il le découvrirait au petit matin, dans l’une de leur nombreuse battues pour tenter de la tuer. Ce qu’ils pouvaient être puérils. Elle éclata de rire de façon si aigu qu’elle entendit un petit rongeur gémir. Elle partit le plus loin possible du village, elle avait besoin de se reposer, et leurs cris ne l’aideraient certainement pas.

Stéphania s'avançait toujours dans la pénombre naissante du matin. Le soleil commençait à se lever, mais il n'avait jamais vraiment d'effet sur elle, seulement si elle y restait trop longtemps exposée. Elle détestait le matin, au point haut point. Il révèlait tout ce que la nuit s'appliquait à si bien camouflés et montrait toutes les beautés sans importances de la nature, telle les fleurs ou les oiseaux aux plumes colorés qui adorait se faire dorer au soleil. La jeune vampire piétinait avec joie toutes les horreurs, ne leur laissant aucune chance de survie. Ainsi, on pouvait voir derrière elle une longue procession de cadavre de fleur mutilées, d'herbe écrasées et de feuilles réduites en poussière par ses hauts talons. Elle exultait de voir autant de mort.

La sombre créature pressa le pas pour arriver le plus rapidement possible à son répère. Comme elle adorait se la jouer en grand, elle avait réussit, soit, sans trop d'effort,à convaincre une bande d'humains de lui restauré un vieux château en ruine perdu au beau millieu de la forêt. Après avoir fait leur part du travail, elle les tua, pour que personne ne sache où se trouvait sa cachette, son antre. C'était devenu un magnifique endroit, tout comme ses ancêtres appréciaient et chérissant. Comptant plus de cinq chambres toutes plues luxueuse les une que les autres, de vaste salle d'amusement et cuisine luxueuse, la pièce de résistance se trouvait quand même être sa chambre. Drapée toute de noir et de rouge, elle ne laissait filtrer aucune lumière provenant du soleil, mais concentrant celle des trois lunes sur son immense lit à baldaquin. Au mur trônait différentes peintures représentant ses origines, ses frères et ses soeurs, mais aucune trace de celle de ses parents. Ils étaient une partie de sa vie qu'elle ne voulait plus explorer.

Une fois rendue à la lourdre porte de fer forgé, le seul accès au château, elle fit apparaître de petits serpents électrifiés qu'elle glissa à l'intérieur de la massive serrure. Ces derniers débloquerait la porte grâce au maléfice qu'elle avait trouvé dans un voeux gramoire. Le cadena ne se débarrait qu'à l'effet d'une chaleur intense, provenant presque, et surtout exclusivement de l'électriceté, ou parfois d'une forme de feu magique dont peu de gens connaissaient l'utilisation. Une fois qu'elle put entrée, elle poussa simplement la lourde porte en bois de son domaine et y entra. Se dirigeant directement vers sa chambre pour se reposer, elle se dévêtit en cour de route, laissant à son passage des trainées de vêtements. Une fois rendue en haut, elle passa sa robe de nuit en soie noire et se glissa sous les chaudes couvertures. Pas de cerceuil ou autre banalité pour elle. Non, elle ne vivait et ne vivrait jamais sans le luxe qu'elle possédait maintenant.